Le 24 août dernier avait lieu le lancement de la campagne de la députée sortante Carole Poirier. La candidate péquiste, qui brigue un quatrième mandat, veut changer le mode d’attribution des médecins afin de les inciter à venir travailler dans le quartier.
C’est par des classiques de la chanson québécoise — Robert Charlebois et Les Colocs notamment — qu’a débuté le lancement de la campagne de la députée sortante d’Hochelaga-Maisonneuve, Carole Poirier. S’en sont suivis des discours d’appui, après lesquels Mme Poirier est montée sur scène pour s’adresser aux quelque 150 militants réunis pour l’occasion.
Elle a profité de son allocution pour parler de ses réalisations et pour écorcher ses adversaires. Mme Poirier a rappelé la déclaration de Québec solidaire (QS) au sujet de l’anglais comme langue officielle disant qu’elle ne croyait pas qu’il s’agissait d’une erreur. Elle a également critiqué les coupures du Parti libéral du Québec (PLQ) et a incité les gens à ne pas voter pour « sa copie conforme » : la Coalition avenir Québec (CAQ). La soirée a aussi été l’occasion de discuter de ses idées pour Hochelaga-Maisonneuve.
Des médecins pour les résidents d’Hochelaga-Maisonneuve
Celle qui a succédé à Louise Harel est consciente qu’il y a un problème criant d’accès aux soins de santé. « Il faut changer le mode d’attribution des médecins afin qu’ils viennent travailler dans Hochelaga-Maisonneuve. » Il n’y en aurait que 2 dans le quartier, alors qu’il en faudrait 25, explique Mme Poirier. Elle rappelle également que plusieurs résidents du quartier ont un médecin de famille à l’extérieur d’Hochelaga-Maisonneuve. « Certaines personnes doivent aller jusqu’à Châteauguay pour voir leur médecin. Ça n’a pas de bon sens ! »
Carole Poirier lors de l’ouverture de son local, le 24 août dernier.
Plus d’argent pour les logements sociaux
Carole Poirier ne croit pas qu’il est possible d’endiguer la gentrification du quartier, mais soutient qu’il faut contrebalancer ses effets négatifs avec des logements sociaux. « L’important c’est de s’assurer que les habitants ne quittent pas le quartier. » Selon la candidate péquiste, il faut mettre plus d’argent pour leur construction. « Le financement pour les logements sociaux n’a pas augmenté depuis 2007. Il faut donc ajuster l’enveloppe budgétaire par rapport aux coûts réels ; c’est l’un de nos engagements. »
La construction de logements sociaux nécessite parfois de décontaminer les sols, ce qui hausse les coûts, précise la politicienne de 59 ans. Elle veut également travailler avec la ville pour mieux répondre aux besoins des personnes en situation d’itinérance.
Un Grand Déblocage
Mme Poirier a aussi rappelé l’engagement de son parti au sujet du transport en commun : Le Grand Déblocage. « C’est un projet de tramway qui couvrira Montréal, Laval et la Rive-Sud », explique-t-elle. Un projet estimé à 7 milliards de dollars qui débuterait le jour 1 d’un éventuel gouvernement péquiste et qui devrait être achevé dans 8 ans. « Ça va diminuer les gaz à effet de serre et le nombre de voitures en circulation », soutient-elle.
Malgré la promesse du chef du PQ, Jean-François Lisée, de ne pas tenir de référendum dans un premier mandat, la députée sortante assure que la souveraineté sera omniprésente durant la campagne. « Notre position est claire : dans le prochain mandat, on remet l’État au service des gens et on prépare la souveraineté pour 2022. »